Arrive un nouvel élève, très fermé, mais le climat de la classe lui permet peu à peu de manifester un énorme besoin d’affection. Et Claire répond aux demandes de câlins, aux SMS… et se retrouve dans une situation complexe dont l’issue sera irréparable.

Comme dans le fait réel au départ du roman, l’enseignante est soupçonnée de gestes inconvenants par les parents puis trainée devant le tribunal. C’est la stupeur !
Elle se retrouve face à des experts, face à la justice, persuadée que son innocence est tellement évidente que la page sera rapidement tournée. Mais ce ne sera pas le cas, au contraire, les malentendus s’enchainent.
Claire, totalement déstabilisée, ne comprend pas : comment n’est-il pas possible de démontrer son innocence ? Comment doit-elle faire face à ceux qui semblent déjà convaincus de ses fautes ? Doit-elle encore tenter de se défendre quand elle ne se sent pas écoutée ? Quand toute parole se retourne contre elle ?

Peut-être, finalement, n’est-elle pas vraiment innocente ? Aurait-elle dû s’abstenir de manifester son affection au jeune alors qu’elle est convaincue que c’est celle-ci qui peut l’aider ?
Pendant plus de deux ans, jamais Claire n’a le sentiment d’être entendue avant d’être condamnée.

Au fil des pages, le lecteur découvre l’engrenage qui enserre l’enseignante, l‘apparente facilité de la justice à estimer sa culpabilité, la totale impossibilité de dire une autre histoire que celle qui semble déjà écrite.
L’auteure, Alice Ferney, analyse finement les émotions et les sentiments de Claire. Elle ne néglige pas pour autant, même si c’est plus brièvement, le pourquoi de l’attitude de la direction et de la mère de l’élève. À chacune son histoire, sa vérité…
Le roman – celui du déni de tendresse, dit l’éditeur – se termine sur une interrogation. Et l’histoire de Claire continue à questionner le lecteur…